Découvrez les résultats de l’enquête d’ADN Tourisme menée auprès de ses adhérents, assorti de l’analyse des données Flux Vision Tourisme, sur la période du 30 août au 31 octobre.
L’année 2025 pourrait maintenir le niveau de nuitées de l’année 2024
La fréquentation touristique en France depuis le début de l’année (du 1er janvier au 31 octobre 2025) est en relative stabilité au regard des résultats 2024 sur la même période, qu’il s’agisse de la clientèle française (-3%) et de la clientèle européenne et long-courriers (-1%).
Cette tendance globale revêt néanmoins des contrastes :
- Selon les territoires : si la fréquentation française apparait homogène en termes d’évolution pour tous les types d’espaces, il n’en est pas de même pour la clientèle européenne et long-courriers pour laquelle la fréquentation apparait en recul dans les espaces ruraux et littoraux.
- Selon les périodes : un 1er trimestre boosté par la fréquentation internationale, de bonnes fréquentations en avril mais pas en mai (périodes influencées par le week-end de Pâques en avril en 2025 vs en mars en 2024), une saison estivale stable pour la clientèle française mais en recul pour les européens et long-courriers.
- Selon les marchés : les Suisses, Chinois et Canadiens progressent, les Anglais, Américains, Brésiliens et Japonais se maintiennent pendant que les Néerlandais, Belges et Italiens reculent.
Dans ce contexte, et sauf événement majeur, l’année 2025 devrait s’achever sur un bilan relativement équivalent à celui de 2024 s’agissant des volumes de nuitées touristiques.
Au global, l’arrière-saison 2025 n’a pas atteint les niveaux de 2024
En termes de fréquentation (en nuitées) du 30 août au 31 octobre, selon le dispositif Flux Vision Tourisme, et comparativement à la même période en 2024 :
- La clientèle française est en retrait (-4%) et atteint près de 170 millions de nuitées,
- La clientèle européenne et long-courriers est en recul de -7%.
52% des destinations répondantes au dispositif conjoncturel d’ADN Tourisme annoncent une fréquentation en recul sur la période, pendant que 28% sont en stabilité et 20% en progression.
Ce recul de fréquentation n’a pas entamé la satisfaction des répondants puisqu’ils sont malgré tout une majorité (58%) à être satisfaits de la fréquentation de leur destination.
Une fréquentation en dents de scie de septembre à mi-octobre
Cette période, conditionnée par des conditions météorologiques tantôt bonnes et tantôt mauvaises, a été satisfaisante pour 62% des destinations participantes à l’enquête de conjoncture d’ADN Tourisme.
Pour autant, 43% des destinations répondantes annoncent un recul de leur fréquentation au regard de 2024 (part atteignant 48% s’agissant des destinations littorales), 30% une progression et 27% une stabilité. A contrario, la fréquentation progresse pour 47% des répondants en espaces montagne.
La première quinzaine d’octobre est moins en retrait que le mois de septembre selon les destinations répondantes.
Des vacances de la Toussaint décevantes
La période de vacances (du 18 au 31 octobre) n’a pas été à la hauteur des résultats 2024 et se termine sur un bilan décevant puisque 3 destinations sur 5 (59%) annoncent un recul de leur fréquentation. L’ensemble des espaces est dans cette tendance, à l’exception de la montagne où le retrait n’est exprimé que par 47% des répondants.
Outre des conditions météorologiques souvent difficiles, la place du jour férié du 1er novembre (un samedi en 2025 vs un vendredi en 2024) n’a pas permis la réalisation d’un week-end prolongé comme cela avait été le cas en 2024.
De bonnes perspectives en montagne pour décembre et les vacances de Noël
À date, les destinations n’osent pour la plupart se prononcer quant à la fréquentation des derniers mois de l’année 2025, sauf pour les destinations montagnardes qui disposent d’une bonne visibilité sur décembre (avec les premières ouvertures des domaines skiables) et les vacances de Noël 2025/26. Pour ces dernières, sous l’effet d’un calendrier favorable (les jours fériés du 25/12 et du 01/01 étant des jeudis cette année), les réservations (probablement influencées par les premières chutes de neige d’octobre) apparaissent à un bon niveau puisque la majorité des destinations répondantes (53%) anticipent une hausse de fréquentation au regard de l’année précédente.


ADN Tourisme