Déclaration du Président Christian Mourisard - ADN Tourisme

Déclaration du Président Christian Mourisard

Les déclarations du Président de la République le 24 novembre au soir ont fait l’effet d’une douche froide sur nombre d’acteurs du tourisme, au premier rang desquels ceux de la montagne, de la restauration et de la nuit. Je tiens, aux côtés du Conseil d’administration d’ADN Tourisme, à leur témoigner toute notre solidarité et notre soutien.

La fermeture des restaurants et des stations de ski jusqu’à janvier prochain est une catastrophe pour des établissements et des activités déjà durablement fragilisés par de longues semaines de confinement. Cette décision a également des conséquences désastreuses sur la grande précarisation des emplois concernés, notamment les saisonniers et les guides qui ont une activité saisonnière marquée, sujet sur lequel nous avons attiré l’attention du Gouvernement à de nombreuses reprises. Nous nous réjouissons toutefois de l’annonce de l’instauration d’un salaire minimum pour ces salariés.

Depuis le début de la crise, toutes les fédérations professionnelles ont œuvré aux côtés de l’Etat pour élaborer des protocoles sanitaires stricts et adaptés à la situation afin de permettre l’accueil des clientèles. Privilégier la réouverture dans certains secteurs aux dépens d’autres alors qu’ils ont fait preuve du même sens des responsabilités et d’une grande adaptabilité attise l’incompréhension.

Le Président de la République a justifié un tel report par la nécessité de lancer la saison touristique d’hiver dans de bonnes conditions. On peut toutefois sérieusement craindre que ces semaines supplémentaires de fermeture imposées fassent disparaître une grande partie de l’offre touristique pour l’année 2021. L’urgence est désormais d’en appeler à la responsabilité de chacun et d’accentuer les contrôles plutôt que de faire peser une forte pression sur des professionnels à bout. Enfin, il est impératif que ce déconfinement progressif se fasse de manière coordonnée en Europe, au risque d’aggraver la situation économique. La concurrence entre pays européens sur l’offre montagne serait dommageable pour nos massifs.

Bien sincèrement,

Christian Mourisard

Président d’ADN Tourisme